Discours du Président à l’occasion de la nouvelle année 2016
CITÉ JOYEUSE – RÉCEPTION NOUVEL AN LE 06/01/2016 INTERVENTION DU PRÉSIDENT.
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Lorsque je m’adresse à vous lors de la réception habituelle du nouvel an, le début de mon intervention à est chaque fois, à peu près similaire à celui des années précédentes. C’est un rituel devenu traditionnel mais néanmoins sincère.
Je vous souhaite donc la bienvenue à cette réception qui nous permet à nouveau de nous retrouver en un moment festif afin de débuter la nouvelle année, avec confiance, confiance en nous même, confiance dans les autres, confiance dans le groupe et dans l’avenir de notre institution. Car la confiance est une des clefs du succès, je vais y revenir.
Ayons aussi comme chaque fois une pensée pour les collègues retenus par leurs obligations de travail auprès des enfants et bien sûr, mon message s’adresse également à eux.
Mon intervention de ce midi sera mise à leur intention dans la partie « membres » de notre site internet.
Avant tout je voudrais évoquer la mémoire d’Oscar De Bouvère, qui m’a précédé à la présidence de notre institution et ce pendant une période de 15 ans et qui est décédé au mois d’août l’année dernière. Nous aurons l’occasion d’évoquer sa mémoire de manière plus appropriée, ainsi qu’il le mérite, lors de l’assemblée générale du mois d’avril. Nous garderons en mémoire son remarquable dévouement pour notre institution, dévouement dont nous bénéficierons encore longtemps des effets grâce aux nombreuses réalisations qui ont été menées à bien sous son impulsion.
Ayons également une pensée pour notre ancienne collègue France Wilmet disparue il y a quelques jours au début du temps de sa retraite, laissant une famille et un mari désemparés par cette disparition trop rapide.
Je voudrais placer mon intervention d’aujourd’hui sur le thème du changement.
Au mois de septembre 2009, lorsque le texte de notre Mission de base a été finalisé, il vous a été envoyé à tous en annexe d’une lettre dont je vous cite un extrait :
« Étant donné que la seule chose permanente dans le monde est le changement, « il est apparu nécessaire au Conseil d’Administration de procéder avec la « Direction à une réflexion profonde sur l’adéquation de la Mission de la Cité « Joyeuse avec ce monde en perpétuel changement et de l’inscrire dans le « futur comme élément de référence stable, permettant l’adaptation des « activités aux nécessités sociales et économiques nouvelles.
« Il s’agit en réalité de garder le cap dans le changement et de faire connaître « ce cap à tout le monde. »
Vous remarquerez que ces mots reflètent plus que jamais la réalité d’aujourd’hui : notre institution, pour garder son cap, doit s’adapter à cette réalité nouvelle, et pour cela elle doit changer.
Pour qu’une organisation perçoive bien le changement nécessaire, l’accepte enfin et parvienne à le mettre en place, il faut parfois changer les hommes, les processus, des structures. Il faut parfois simplement rénover, ou adapter. Parfois aussi cependant, c’est plus profond.
Le but est simple : tendre vers l’excellence dans la réalisation de notre mission : je dis bien, tendre vers l’excellence. Ici comme souvent, au départ, c’est la démarche qui est importante, elle finira bien par être couronnée de résultats.
Ne craignons pas le changement : ayons confiance en lui et en ceux qui le gèrent.
Voyons ensemble quels ont été les changements les plus importants, dont certains doivent encore être finalisés au cours de l’année qui s’ouvre.
Commençons par le changement des hommes, mais aussi bien sûr des femmes.
Les circonstances ont fait que nous avons une nouvelle direction générale. Dès sa prise de fonction, et après avoir établi un diagnostic (toujours en cours d’élaboration d’ailleurs, car c’est un processus permanent) Mme Mohdat a développé un plan de travail très élaboré. Elle en a comme il se doit, informé le Bureau Exécutif et le Conseil d’Administration qui après examen et discussion, a partagé ce diagnostic et soutenu ce plan. La collaboration entre la Direction Générale, les directions et le Conseil d’Administration, est aujourd’hui optimum.
C’est ainsi qu’ont été mis en place des nouvelles structures ou parties de structures d’organisation, avec des nouveaux responsables.
Un grand soin objectif a été pris pour la désignation et la mise en place de personnes compétentes tant pour les nouveaux postes que pour les postes rendus vacants par des départs. Les bénéfices ont été visibles dans tous les cas vu la qualité des responsables désignés à ces postes.
Ces changements ont été précédés et accompagnés d’une stratégie de concertation, de communication et de management participatif, toutes activités présentes normalement dans les organisations modernes. Ces changements ont marqué et vont encore marquer tant La Cité Joyeuse que l’École Nicolas Smelten, Le Centre Arnaud Fraiteur et que la Crèche.
Le Conseil d’Administration a marqué sa satisfaction sur le fait que tous ces nouveaux responsables de postes, proviennent des équipes existantes, preuve s’il en est que notre institution comporte un grand nombre de talents. Ici donc le changement nécessaire s’est avéré très positif.
Après le changement des femmes et des hommes, voyons le changement des choses. L’objectif est ici aussi, changer pour améliorer : je vise principalement notre site, ici à Molenbeek ainsi qu’à Willerzie, tout autant que leur équipement structurel et pédagogique. Ce changement des choses est le résultat d’une nouvelle dynamique des équipes. Je vise entre autres toutes les rénovations, grandes ou petites qui ont eu lieu dans certains bâtiments, ainsi que le renforcement des tâches d’entretien qui font de notre site un lieu de vie et de travail de grande qualité, correspondant aux exigences réglementaires et humaines. Notre institution consent les efforts financiers nécessaires à ce qu’il en soit ainsi.
D’autres projets sont en cours d’étude, basés sur des justifications pédagogiques, dont certains s’inspirent de vos commentaires et propositions contenus dans le rapport pédagogique de l’année dernière. Nous en reparlerons.
Revenons à notre Mission de base pour évoquer deux points importants, qui concernent les valeurs humaines, critères de base des objectifs de notre institution qui s’occupe d’enfants en difficulté.
Si en 2013 et 2014 les plans de formations prévoyaient des modules sur la bientraitance, c’était pour apporter de l’aide en ce domaine.
Je vais aborder le concept de bientraitance, par son contraire, la maltraitance qui définit les mauvais traitements physiques, psychologiques infligés à des enfants ou des adolescents traités avec brutalité, rigueur ou sévérité extrêmes.
Puis-je rappeler qu’aucune forme de maltraitance de violence ou de négligence contre des enfants et des adolescents n’est justifiable, ni acceptable, même comme forme d’éducation.
La bientraitance au contraire est un ensemble de comportements positifs et encourageants apportés à des enfants en situation de vulnérabilité. Elle favorise la croissance et le développement personnel de l’enfant ainsi que la reconnaissance, l’empathie, la communication et le respect envers l’autre. Elle forme aussi les enfants eux-mêmes à la prévention de la maltraitance pour qu’ils puissent à leur tour devenir actifs dans la promotion d’une culture de tolérance et de bientraitance.
Vous reconnaissez là évidemment un des grands objectifs de notre institution qui est l’insertion harmonieuse de tous nos enfants dans la société à la suite de leur passage dans notre institution.
Le deuxième point en relation avec notre mission de base que je désire aborder, est celui de nos valeurs fondamentales, valeurs humaines, morales et éthiques qui sont à la base de la création du Foyer des Orphelins il y a 101 ans.
Pour cela j’évoquerai, sans les citer car vous ne les ignorez pas, les évènements tragiques de l’année dernière. Ces évènements nous ont amenés tous à réfléchir sur la manière optimum de créer les meilleures conditions pour vivre ensemble, non seulement aujourd’hui à la Cité Joyeuse, mais aussi pour éduquer tous nos enfants à ces critères afin qu’ils puissent grâce à cela aussi, de la manière la plus harmonieuse possible se lancer dans la vie, lorsqu’ils quitteront l’institution.
Issu d’une large réflexion impliquant tant la compétence de nos membres que celle des cadres de la Cité Joyeuse et de l’École Nicolas Smelten, un plan de travail à long terme été mis au point. La mise en place de ce plan, qui a été bien reçu par tous, a débuté dès son approbation et vous avez été certainement impliqués dans cette mise en œuvre.
(J’en rappelle seulement la définition de mission :
(Il ne s’agit pas seulement de vivre ensemble, mais de construire ensemble. Cela (implique d’apprendre à des enfants, à des adolescents à des adultes qu’il y a des (convictions diverses, y compris religieuses et d’accepter que d’autres en aient (des différentes des leurs, sans qu’elles empiètent ni sur la sphère publique ni (sur la sphère d’autorité. On ne transige pas sur les valeurs humaines (universelles.
L’éducation est la réponse essentielle, elle doit rester notre priorité en la matière car elle représente le meilleur moyen d’assurer l’inclusion sociale et le sentiment d’appartenance. La culture et l’excellence dans l’éducation sont les réponses à toutes les formes d’extrémisme, d’où l’importance de ce projet éducatif et culturel, dans la liberté et la neutralité.
La mise en œuvre de ce plan, qui est régulièrement révisé et mis à jour, passe bien sûr par l’application des méthodes pédagogiques et éducatives qui sont celles de notre institution et dans lesquelles toutes nos équipes sont impliquées de manière à viser, je tiens à le repréciser, rien moins que l’excellence.
Le rôle de l’École Nicolas Smelten est ici particulièrement important, car l’école est le lieu par excellence de l’apprentissage de la raison, de l’histoire et du vivre ensemble.
Avant de conclure, je désire, au nom du Conseil d’Administration, remercier sincèrement toutes les équipes pour les efforts fournis au cours de cette année de changement, d’obstacles vaincus, de résultats obtenus, ainsi que pour l’esprit positif dans lequel ces changements ont été reçus et mis en œuvre. Tout cela est de bon augure pour l’année qui s’ouvre, année qui verra le changement se poursuivre au bénéfice de l’épanouissement de la Cité joyeuse, de ses enfants et de ses collaborateurs. L’avenir de la Cité Joyeuse est au cœur de l’engagement du Conseil d’Administration.
Enfin, mon dernier point, qui n’est certes pas le moins important, consiste à vous présenter, également au nom du Conseil d’Administration, nos meilleurs vœux pour l’année nouvelle. Si la formulation est devenue traditionnelle, elle n’en n’est pas moins sincère : nous vous souhaitons le bonheur familial, le bonheur professionnel, pas de douleurs, pas de malheurs, une santé de fer, et un moral d’acier.
Louis DE BOUVÈRE.
Président.
06/01/2016.